Calcium - Que vous apporte ce minéral ?

Aperçu
Qu’est-ce que le calcium et que fait-il ?
Les minéraux, comme le calcium, sont des substances dont l'organisme a besoin, mais qu'il ne peut produire lui-même. Il doit donc les puiser dans l'alimentation. Le calcium appartient aux minéraux essentiels, au même titre que le magnésium, le phosphore, le potassium, le sodium et le chlore. Ces minéraux sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. La calcémie, taux de calcium dans le sang, est régulée par le phosphate, la vitamine D et l’hormone parathyroïdienne (PTH). Cette dernière, également appelée « parathormone », est une hormone sécrétée par les glandes parathyroïdes.
Le calcium est impliqué dans diverses fonctions de l’organisme, notamment :
- la coagulation sanguine normale
- le métabolisme énergétique normale
- la fonction musculaire normale
- la neurotransmission normale
- le fonctionnement normale des enzymes digestives
- le processus de division cellulaire
Le calcium est, en outre, nécessaire au maintien d’une ossature et d’une dentition normales. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), environ 99 % du calcium contenu dans l’organisme est stocké dans les os et les dents sous la forme de phosphate de calcium et d'hydroxyapatite. Ces substances participent à la solidité osseuse et dentaire. Une personne atteint le maximum de sa densité minérale osseuse au début de l’âge adulte. La densification des os dépend de plusieurs facteurs : l’absorption de calcium, le bagage génétique, mais aussi le mode de vie, notamment l’activité physique. Le pourcent de calcium restant remplit des fonctions ayant trait aux systèmes vasculaire, neuromusculaire et hormonal (endocrinien) des cellules et tissus.
L’évacuation naturelle du calcium se fait par l’urine, les selles et la sueur. Au quotidien, les enfants perdent entre 40 et 80 mg de calcium contre 150 à 200 mg pour les adultes.
Quelle est la dose journalière recommandée de calcium ?
La dose journalière recommandée de calcium dépend de l’âge. Des études menées par l’EFSA ont permis de définir des apports de référence par tranche d’âge :
L’EFSA a également fixé une limite totale de calcium à ne pas dépasser par jour. Celle-ci s’élève à 2,5 g pour les adultes, toutes sources confondues (alimentation et compléments alimentaires).
Le calcium pendant la grossesse et l’allaitement
Le taux de calcium de la femme enceinte ou allaitante joue un rôle essentiel, car le minéral est indispensable au bébé. Rien de surprenant quand on sait que le calcium intervient dans la division cellulaire et le développement osseux du bébé. Durant la grossesse et l’allaitement, la mère assure seule l’apport de calcium pour son bébé. L’EFSA n’a cependant émis aucune recommandation particulière pour les femmes qui attendent un enfant ou donnent le sein, car la grossesse et l’allaitement entraînent une modification naturelle du métabolisme calcique.
Pourtant, de nombreuses femmes enceintes sont carencées. Un apport suffisant de calcium est donc important afin de leur éviter une perte de densité osseuse suite à l’épuisement de leurs réserves calciques.
Quels aliments sont riches en calcium ?
Le calcium doit être puisé dans l’alimentation qui, si elle est variée et équilibrée, suffit à assurer un apport quotidien suffisant du minéral. On le retrouve principalement dans les produits laitiers comme le lait, le fromage et le yaourt. Dans le régime alimentaire européen moyen, 45 à 70 % du calcium puisé dans l’alimentation provient de ces aliments. Les personnes véganes doivent être particulièrement attentives à leurs besoins en calcium, étant donné qu’elles ne consomment pas ces produits.
On trouve également de grandes quantités de calcium dans certains légumes verts et plantes. On citera notamment les épinards, le brocoli, le basilic et le cresson. Les eaux minérales contenant plus de 150 mg de calcium par litre sont également considérées comme étant une bonne source de calcium.
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Quelles sont les causes d’une carence en calcium ?
Divers facteurs peuvent provoquer une carence en calcium, également appelée « hypocalcémie ». En tête : une assimilation trop faible du minéral via l’alimentation en raison d’un apport restreint ou d’une malabsorption du minéral par l’organisme. Les personnes véganes doivent y être particulièrement vigilantes.
Une carence en calcium peut également être due à une hypoparathyroïdie, à savoir un dysfonctionnement des glandes parathyroïdes qui se caractérise par une sécrétion insuffisante d’hormone parathyroïdienne (PTH). Cette hormone est importante pour le maintien de valeurs calciques normales, qui chutent donc en cas de dérèglement.
Le calcium et la vitamine D agissent en synergie au sein de l’organisme. Une carence en vitamine D ralentit l’assimilation du calcium dans le sang, cette vitamine contribuant à l’absorption normale du calcium et à un taux calcique normal dans le sang. Lorsque le fonctionnement de la vitamine D est perturbé, cela peut avoir des répercussions sur la calcémie.
Enfin, l’âge est également à prendre en compte. Plus on vieillit, moins l’organisme absorbe de calcium. Passé un certain âge, il faut donc redoubler de vigilance quant à sa calcémie.
Quelles sont les conséquences d’une carence en calcium ?
Une carence en calcium peut avoir des répercussions sur l’organisme. Lorsque l’apport de calcium via l’alimentation est insuffisant, le corps va le puiser dans les os. Ce mécanisme naturel permet de maintenir des concentrations sanguines correctes pour les cellules et les tissus. La masse et la densité osseuses s’en trouvent donc amoindries. C'est ce qu'on appelle « l'ostéopénie », soit la perte de capital osseux. Celle-ci augmente le risque d’ostéoporose, une maladie caractérisée par une forte diminution de la densité minérale osseuse augmentant le risque de fractures. Les fractures dues à une décalcification des os ou à l’ostéoporose sont souvent le lot des personnes âgées : elles touchent un tiers des femmes et un cinquième des hommes de plus de 50 ans. À partir de 45 ans et en particulier chez les femmes ménopausées, la perte de masse osseuse entraîne donc souvent un bilan calcique négatif.
Chez les enfants, une carence peut perturber la croissance du squelette et se traduire par une déformation osseuse ou une propension aux fractures.
Les symptômes les plus courants d’une hypocalcémie sont :
- Les douleurs musculaires et crampes
- Les fourmillements
- Les troubles du sommeil
- Les problèmes dentaires
- Les ongles cassants
Quand peut-il être utile de se supplémenter ?
Face à une carence, il est conseillé de se supplémenter afin de redresser ses valeurs calciques. Les compléments de calcium sont également recommandés pour les personnes plus exposées aux carences, si un ajustement de l’alimentation ne suffit pas. Les personnes véganes doivent être particulièrement vigilantes ; ne pas consommer de produits laitiers augmente le risque d’hypocalcémie.
Les personnes âgées sont également un groupe à risque. Après un certain âge, l’organisme absorbe plus difficilement le calcium. Il est donc primordial de maintenir un taux adéquat du minéral pour conserver des os solides et éviter qu’ils ne se fragilisent.
Après la ménopause, les femmes doivent faire particulièrement attention à leur taux de calcium. En effet, la baisse du taux d'œstrogènes entrave l’assimilation du calcium, ce qui accélère le processus de décalcification osseuse.
Les personnes ayant subi une intervention bariatrique (opération réalisée en cas d’obésité), sont également plus sujettes aux carences. Après l’opération, la perte rapide de poids entraîne en effet un chamboulement du métabolisme osseux.
L’hypercalcémie, ça existe ?
Malgré l’importance du calcium pour l’organisme, il faut être prudent avec les compléments alimentaires, car un apport calcique trop élevé peut avoir des conséquences. À long terme, une hypercalcémie (excès de calcium dans le sang) peut provoquer la formation de calculs rénaux.
Une hypercalcémie peut être la conséquence d’une maladie comme :
- le cancer des os
- l’hyperthyroïdie (surproduction d'hormones par la glande thyroïde)
- l’hyperparathyroïdie (surproduction d'hormones par les glandes parathyroïdes)
La dose maximale de calcium fixée par l’EFSA est de 2500 mg par jour. Cette quantité comprend aussi bien l’apport alimentaire que complémentaire. Jusqu’à cette limite, aucun effet secondaire n’a été constaté par l’organe européen.
La prudence est également de mise pour les compléments qui combinent vitamine D et calcium, car la première favorise l’absorption du second dans le sang.
Publié le : 03.10.2023
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