Don de sang - Pourquoi est-il important et comment se déroule-t-il ?

Les dons de sang permettent, par exemple, de compenser les hémorragies importantes après un accident. Les donneurs peuvent choisir de donner du sang ou uniquement certains composants sanguins, comme le plasma qui est utilisé pour produire des médicaments notamment.

Le sang ne peut pas être produit artificiellement. Étant donné qu’environ 60 % de la population en Belgique aura un jour besoin d’une transfusion sanguine, cela signifie que vous aidez, voire sauvez d’autres personnes lorsque vous donnez votre sang.

Les patients atteints de certaines formes de cancer peuvent être dépendants à long terme des dons de sang. Ces derniers sont aussi utilisés en cas de forte hémorragie après un accident de la route par exemple. Donner son sang est, en outre, essentiel afin de pouvoir transfuser des patients souffrant des maladies suivantes :

• Maladies cardiaques
• Affections gastro-intestinales
• Maladies hépatiques ou rénales
• Maladies osseuses ou articulaires
• Anémie ou hémopathie

Une transfusion sanguine peut également s’avérer nécessaire en cas d’hémorragie importante engendrée par des complications lors de l’accouchement.

Le sang se forme à partir de cellules souches qui se développent en différentes sortes de cellules sanguines dans la moelle osseuse. Il est unique à chaque individu et se distingue de celui des autres par certaines caractéristiques. Différents constituants le composent : ils remplissent tous une fonction spécifique et doivent tous respecter une certaine proportion. Liquide clair riche en substances en tous genres, le plasma constitue 55 % du volume sanguin. Les 45 % restants représentent des cellules sanguines pouvant être réparties en 3 groupes distincts : les globules rouges ou érythrocytes (responsables du transport de l’oxygène), les globules blancs ou leucocytes (essentiels à l’immunité) et les plaquettes sanguines ou thrombocytes (nécessaires à la coagulation sanguine).

Il existe différents types de don de sang. Un don de sang total, par exemple, signifie que tous les composants sanguins sont extraits. On prélève alors environ 450 millilitres de sang depuis le bras et les composants sont ensuite isolés lors de la centrifugation. De cette manière, plusieurs patients peuvent bénéficier d’un même don de sang et recevoir uniquement les composants dont ils ont besoin.

Il est également possible de ne donner que certains composants. C’est le cas pour les dons de plasma, de plaquettes ou d’érythrocytes, lors desquels le sang prélevé passe dans une machine via tout un système de tuyaux et est ensuite centrifugé. Ses différents composants sont séparés : le constituant requis est extrait et les autres sont restitués au donneur par le système de tuyaux. C’est ce qu’on appelle l’aphérèse.

Le plasma sanguin peut aider les personnes ayant subi une importante perte de volume sanguin devant être compensée rapidement. Il peut également être utilisé en cas de trouble de la coagulation, car il contient des protéines indispensables à la coagulation sanguine qui font défaut chez les personnes sujettes à ce trouble. De plus, le plasma est nécessaire à la fabrication de médicaments.

Un don de plaquettes peut aussi aider les personnes atteintes d’un trouble de la coagulation. Donner des globules rouges s’avère vital aux personnes ayant perdu de grandes quantités de sang afin de garantir un apport adéquat en oxygène.

Il convient de remplir certaines conditions pour pouvoir donner son sang. En principe, on ne peut faire un don que si on est en bonne santé, mais le sang est systématiquement contrôlé avant d’être utilisé. Il faut notamment remplir les conditions suivantes pour pouvoir donner du sang :

• Être âgé(e) de minimum 18 ans. À noter que l’âge maximum pour réaliser un premier don est fixé à 66 ans en Belgique.
• Peser au moins 50 kg. Cette condition est importante pour s’assurer que l’organisme puisse bien supporter le prélèvement de sang ou de plasma.
• Ne pas avoir donné de sang au cours des 2 mois précédents. S’il s’agit d’un don de plasma ou de plaquettes, le délai est de 2 semaines.
• Avoir accouché il y a 6 mois minimum en cas de grossesse.

De plus, il faut avoir un taux suffisant d’hémoglobine, protéine qui assure le transport de l’oxygène dans le sang, pour pouvoir faire un don. Ce taux est à chaque fois contrôlé par un collaborateur au préalable, car, en cas de valeurs trop faibles, l’organisme ne sera pas en mesure de compenser la perte sanguine. Le groupe sanguin n’a pas d’importance lors d’un don. En revanche, il est possible que la demande pour un type de sang soit plus élevée en cas de pénuries.

Il est essentiel de laisser suffisamment de temps à l’organisme pour régénérer ses cellules sanguines avant de donner à nouveau son sang. C’est pourquoi il convient d’espacer chaque don d’au moins huit semaines. Au total sur une année, il est possible de faire jusqu’à 26 dons en combinant les dons de sang, de plasma ou de plaquettes. Après un don de sang, il convient d’attendre 4 semaines avant de pouvoir redonner du plasma ou des plaquettes et 2 mois avant de pouvoir redonner du sang. À l’inverse, après un don de plasma ou de plaquettes, il faut attendre 2 semaines avant de pouvoir réaliser un nouveau don de sang.

Même si, en principe, vous semblez remplir les conditions pour donner du sang, il existe certaines contre-indications temporaires ou définitives au don de sang. La période d’exclusion peut se limiter à un jour seulement, comme c’est le cas après une visite chez le dentiste. Dans certains cas précis, le médecin doit décider si le don est autorisé ou non. Cette mesure vise à protéger aussi bien le donneur que le receveur et à éviter tout risque. Voici quelques critères d’exclusion temporaire :

• Traitement dentaire
• Grossesse ou allaitement
• Rhume, fièvre ou diarrhée
• Prise d’antibiotiques ou d’autres médicaments
• Vaccin
• Voyage à l’étranger
• Opération
• Comportement sexuel à risque

Les personnes présentant certaines maladies peuvent même être exclues à vie du don de sang. C’est le cas pour les personnes :

• souffrant de maladies cardio-vasculaires ;
• ayant survécu à la malaria (paludisme) ;
• positives au VIH.

Les personnes ayant déjà consommé des drogues par voie injectable ne peuvent plus non plus donner leur sang.

Simple, sûr et indolore, le don de sang ne prend qu’une heure de votre temps et seulement 12 minutes sont consacrées au prélèvement sanguin en tant que tel. C’est vous qui déterminez à quel moment vous désirez donner votre sang lors de la prise de rendez-vous.

Un don se déroule comme suit :

1. D’abord, il convient de vous enregistrer avec votre carte d'identité et de remplir le questionnaire.
2. Ensuite, on vous prélève une goutte de sang sur le bout de votre doigt pour contrôler votre taux d’hémoglobine. Lors de l’entretien médical, le médecin réalise un examen de santé au cours duquel votre température corporelle, votre tension et votre pouls sont par exemple contrôlés.
3. Lorsque toutes les questions ont été passées en revue et qu’aucune contre-indication n’exclut le don, il est temps de donner votre sang.
4. Une fois le prélèvement effectué, le sang est analysé en laboratoire. S’il ne présente aucun signe de maladie infectieuse, le sang prélevé est alors admis pour la transfusion. Une période de repos de 15 minutes est prévue après le don, lors de laquelle il est important de bien s’hydrater et de manger une collation.
5. Enfin, vous pouvez rentrer chez vous. Il convient de se ménager et de continuer à boire suffisamment d’eau. Dans les 24 h suivant le don, il est également conseillé d’éviter les boissons diurétiques telles que l’alcool et le café.

Publié le : 07.10.2023

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