Endométriose - Causes, symptômes et traitement

L'endométriose est une maladie gynécologique qui touche principalement l'utérus et provoque des troubles tels que des règles prolongées. Elle se caractérise par la formation de tissu endométrial, similaire à la muqueuse utérine, en dehors de l'utérus et affecte donc d'autres organes. Cela peut provoquer des inflammations et la formation de kystes au niveau des tissus concernés avec, à la clé, de fortes douleurs. Le diagnostic doit être posé par un gynécologue et permet d’ouvrir la voie à différentes approches thérapeutiques.

Toutefois, l'endométriose se manifeste différemment d'une femme à l'autre, c'est pourquoi cette maladie est parfois qualifiée de « maladie caméléon ».

Il peut s'écouler jusqu'à dix ans entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic d'endométriose. Durant cette période, les patientes errent souvent de médecin en médecin en quête de soutien. Outre les douleurs, cette maladie peut engendrer une charge psychologique, et avoir un impact sur la qualité de vie et l'activité professionnelle. Cette maladie a beau être connue depuis longtemps, sa cause reste inconnue. Les médecins supposent que plusieurs facteurs en sont à l’origine, comme une anomalie sur le plan génétique.

Toutes les personnes ayant un utérus peuvent être touchées par l'endométriose, en ce compris les hommes transgenres par exemple. En plus des douleurs caractéristiques, l’impression d'être atteint d'une « maladie typiquement féminine » peut avoir un impact non négligeable sur la santé mentale.

Le symptôme le plus courant de l'endométriose est une forte douleur dans le bas-ventre, au moment des règles ou à un autre moment du cycle. Mis à part ces vives douleurs, l'endométriose peut également provoquer les troubles suivants :

• des règles abondantes et parfois irrégulières
• des douleurs abdominales et dorsales pouvant irradier dans les jambes
• des douleurs pendant ou après les rapports sexuels, lors d'examens gynécologiques ou d’un passage aux toilettes
• des saignements cycliques de la vessie et des intestins
• une infécondité

Ces symptômes s'accompagnent souvent d'une fatigue chronique (épuisement), d'anxiété et de stress ainsi que d'un risque élevé de développer une maladie auto-immune, une infection ou une allergie lors des règles. Mais cette maladie peut également être asymptomatique.

Pour diagnostiquer l'endométriose, il convient de commencer par un entretien approfondi chez le gynécologue. Il est important de savoir quand les premiers symptômes sont apparus ainsi que leur fréquence, leur intensité, les zones du corps où ils se manifestent et en quoi cela perturbe la routine quotidienne par exemple.

Ce sont les troubles indiquant une potentielle endométriose qui permettront au médecin de déterminer la marche à suivre lors du prochain examen. Lors de cet examen, le médecin :

• examine le vagin à l'aide d'un spéculum
• palpe la zone de l'abdomen autour de l'utérus et les organes environnants pour repérer des zones douloureuses telles que des nodules ou des durcissements, ainsi que la zone au niveau du rectum
• examine l'ensemble de l'abdomen à l'aide d'un appareil à ultrasons afin de repérer des foyers d'endométriose ou des kystes.

Une laparoscopie, également appelée cœlioscopie, peut être réalisée pour établir ou confirmer le diagnostic. Si le médecin découvre des foyers d'endométriose, il peut les retirer dans la foulée.

Si les résultats confirment la suspicion d'endométriose, le médecin décidera, de concert avec la patiente, de la marche à suivre pour le traitement.

En plus d’être difficile à diagnostiquer, l’endométriose est une maladie qui requiert un long traitement. Étant donné que les symptômes, les circonstances ou les projets de vie varient d'une personne à l'autre, différentes approches thérapeutiques sont envisageables, notamment en cas de désir d'enfant. Une approche globale associant gynécologie, psychothérapie et traitement de la douleur sera privilégiée.

Il existe différentes méthodes possibles pour traiter l’endométriose :

• Des traitements médicamenteux ou hormonaux
• La chirurgie pour éliminer les foyers inflammatoires. La méthode classique pour les détecter est la laparoscopie, lors de laquelle le médecin se crée un accès chirurgical vers l'abdomen en pratiquant trois ou quatre petites incisions. Cette méthode est plus douce que l'incision abdominale (la laparotomie), car l’opération et l'hospitalisation durent moins longtemps, et les pertes de sang sont moins conséquentes.
• Des traitements complémentaires peuvent s’ajouter aux pratiques de la médecine conventionnelle, comme l'acupuncture ou l'homéopathie.

Comme l'endométriose est une maladie qui accompagnera la patiente tout au long de sa vie, il est important de se faire aider grâce à des groupes d'entraide. Il existe plusieurs associations en Belgique qui permettent de trouver des informations sur la maladie, d’échanger sur le sujet et d’être conseillée quant à la marche à suivre.

Publié le : 09.10.2023

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