Zona - Comment attrape-t-on le zona et comment le traiter ?

Une éruption cutanée douloureuse : voilà le principal symptôme du zona, également appelé « herpès zoster ». La maladie est liée à la réactivation du virus varicelle-zona, agent pathogène également à l’origine de la varicelle. En général, le système immunitaire parvient à le neutraliser, mais cela ne fonctionne pas toujours. Découvrez-en les raisons et ce dont il faut tenir compte lorsque l’éruption cutanée se déclare.

Après avoir contracté et développé la varicelle, le virus reste présent dans l’organisme dans un état latent. Il peut ensuite être réactivé et se propage alors par les ganglions nerveux situés le long de la moelle épinière. En se propageant, le virus endommage ces terminaisons nerveuses et provoque le zona sur certaines zones du corps. Cette infection s'accompagne parfois de douleurs intenses consécutives aux dommages causés aux tissus nerveux.

Éruption cutanée douloureuse, le zona se manifeste localement sur certaines zones du corps.

• Des douleurs et une sensation de brûlure sur les zones cutanées concernées sont les premiers symptômes qui caractérisent l’infection. Les personnes atteintes se sentent faibles, se plaignent de maux de tête et de courbatures, et peuvent également avoir de la fièvre.
• L’éruption cutanée apparaît quelques jours plus tard : la peau est rougeâtre et couverte de petites vésicules remplies de liquide.
• Ces vésicules éclatent après quelques jours et se recouvrent d’une croûte. L’éruption disparaît en général dans les 4 semaines qui suivent.
• Les zones concernées sont souvent fort douloureuses.
• L’éruption forme une sorte de bande, le plus souvent sur le ventre et le thorax, mais parfois également sur la tête, le cou, le visage ou toute autre partie du corps.
• Dans certains cas, la douleur perdure également une fois le zona guéri. On parle alors de névralgie « post-herpétique » ou « post-zostérienne ».

Le virus varicelle-zona reste latent dans l’organisme, même des décennies après avoir contracté la varicelle. C’est le système immunitaire qui fait en sorte de le garder inactif. Ce n’est que lorsque les défenses naturelles sont affaiblies que le zona peut être réactivé et qu’une éruption cutanée peut survenir. Parmi les éléments susceptibles de le déclencher, on retrouve :

• l’âge (facteur de risque déterminant) : les enfants et adolescents ne développent presque jamais le zona. Le risque de développer cette infection n’augmente qu’après 40 ans.
• d’autres infections qui affectent le système immunitaire et peuvent également réactiver le virus comme un rhume par exemple.
• le stress ou un traumatisme peuvent également favoriser l’apparition de l’affection.
• certaines maladies, comme le cancer ou le SIDA, qui affaiblissent le système immunitaire, constituent également un risque.
• la lumière UV est aussi un déclencheur potentiel : le zona est parfois dû à un coup de soleil.
• les personnes qui prennent des immunosuppresseurs présentent aussi un risque plus important de réactivation.

Le zona est uniquement contagieux de manière indirecte. Le virus varicelle-zona provoque toujours la varicelle en premier lieu et une infection au zona peut ensuite se déclarer en fonction d’une série de facteurs.

• Le seul risque de contagion persiste pour les personnes qui n’ont jamais eu la varicelle et ne sont pas vaccinées.
• Seul le liquide contenu dans les vésicules est contagieux et peut se transmettre par le toucher. Le virus ne peut pas se propager via des gouttes, par exemple en toussant ou en s’embrassant. Ce n’est le cas que si le virus est transmis pendant la varicelle.
• Une fois les vésicules traitées, les patients ne sont plus contagieux. Il faut en général compter 4 semaines.
• Les personnes atteintes doivent couvrir autant que possible les parties du corps affectées avec des bandages ou des habits, et éviter tout contact physique.
• Le virus varicelle-zona est, de manière générale, très contagieux : en cas de contact avec le virus, la varicelle se déclare dans 90 % des cas.
• La période d’incubation, au moment de l’infection jusqu’à l’apparition des premiers symptômes de varicelle, dure une à deux semaines environ.

Pas la peine de s’inquiéter si le zona se déclare lors de la grossesse : l’enfant à naître ne sera pas contaminé. La situation est différente si la mère contracte le virus pour la première fois et développe la varicelle. Cela peut gravement nuire à l’embryon. D’où l’importance de se faire vacciner contre la varicelle avant la grossesse.

Un médecin reconnaîtra souvent les signes du zona très rapidement par la manière dont la maladie se déclare et évolue. Il est parfois utile de faire analyser des échantillons de sang, de liquide provenant de la moelle épinière ou des vésicules en laboratoire pour détecter le virus ou d’éventuels anticorps.

Si la personne contaminée est très jeune ou que l’origine de la maladie reste floue, il pourra s’avérer nécessaire de réaliser une analyse plus poussée pour repérer la cause encore méconnue responsable de l’affaiblissement du système immunitaire.

Tant la cause que les symptômes de l’infection doivent être traités. Cela prend en général deux à quatre semaines et la guérison n’induit aucune séquelle. Diverses options sont possibles pour se soigner :

• Un traitement causal par le biais de dispositifs antiviraux qui combattent directement le virus.
• Des analgésiques comme du paracétamol ou de l’ibuprofène peuvent être utilisés pour soulager les symptômes. Ce traitement doit être entamé aussi vite que possible et suivi régulièrement.
• Des crèmes et baumes spéciaux, aux vertus asséchantes ou désinfectantes, qui aident la peau à guérir plus rapidement.

La meilleure manière d’éviter le zona est de se faire vacciner contre la varicelle, de préférence quand on est enfant, car c’est à cette période que la plupart des infections provoquées par le virus surviennent. Bien qu’une vaccination n’exclut pas complètement le risque de contracter le zona, les cas de contagion sont très rares chez les personnes vaccinées et les symptômes sont généralement nettement moins forts que chez les personnes non vaccinées. Les adultes peuvent également recevoir le vaccin à un âge plus avancé. La vaccination est même recommandée pour certains groupes :

• Les femmes enceintes ou qui ont un désir d’enfant.
• Les personnes souffrant d’une maladie qui affaiblit le système immunitaire.
• Les personnes souffrant d’une forme sévère de neurodermatite.

Lancé sur le marché pour éviter une réactivation du virus après une première infection, le vaccin contre le zona est également conseillé pour certains groupes à risque.

Publié le : 23.11.2023

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