Obésité - Causes, symptômes et traitement

L’obésité fait référence à un surpoids excessif. C’est un phénomène courant dans la plupart des pays européens, qui s’explique en partie par des prédispositions génétiques et notre mode de vie moderne. Par ce dernier, nous faisons notamment référence aux professions essentiellement sédentaires, au manque d’exercice pendant le temps libre, à un métabolisme plus lent, à diverses maladies, à certains médicaments et à la disponibilité constante d’aliments hypercaloriques. Tous ces facteurs contribuent à la surcharge pondérale et, par conséquent, à l’obésité, qui favorise à son tour l’apparition de maladies secondaires. Changer ce mode de vie, en augmentant l’exercice physique et en adaptant nos habitudes alimentaires, peut aider à perdre du poids de façon permanente. Les enfants peuvent, eux aussi, souffrir d’obésité. Outre les habitudes de vie, les facteurs socio-économiques jouent également un rôle.

Les personnes qui souffrent d’obésité ou de surpoids sont trop lourdes. Cela provient d’un pourcentage trop élevé de la masse graisseuse. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini le seuil de l’obésité à un indice de masse corporelle (IMC) de 30. 

Bon à savoir :

L’IMC d’une personne adulte peut être calculé en divisant son poids (en kilogrammes) par sa taille (en mètre) au carré. La valeur résultante peut ensuite être comparée à l’aide d’un tableau de valeurs pour savoir si vous vous situez dans la moyenne définie par l’OMS avec un IMC normal ou si vous êtes en dessous ou au-dessus de cette moyenne. 

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Que signifient les valeurs d’IMC pour les adultes ?

• IMC de moins de 18,5 : sous-poids
• IMC entre 18,5 et 24,9 : poids dans la moyenne selon l’OMS
• IMC entre 25 et 29,9 : surpoids
• IMC entre 30 et 34,9 : obésité de classe I
• IMC entre 35 et 39,9 : obésité de classe II
• IMC à partir de 40 : obésité de classe III (obésité morbide)

Pour les enfants, on utilise un autre tableau de valeurs. Dans ce cas-ci, leur âge et leur sexe doivent aussi être pris en compte. 

Les enfants et les jeunes adultes peuvent aussi souffrir de surpoids et d’obésité, ce qui a des conséquences négatives sur leur avenir. Ils sont en effet susceptibles de conserver ce surpoids à l’âge adulte et ont alors plus de risques de développer un diabète ou des maladies cardiovasculaires. L’obésité infantile est également favorisée par un concours de circonstances. Par exemple, la routine scolaire principalement sédentaire, les activités de loisirs passifs, comme regarder la télévision, et la disponibilité constante d’aliments riches en calories ont un impact direct sur leur poids. En outre, l’environnement des enfants est influencé par des facteurs socio-économiques et politiques. Il s’agit notamment de leur entourage familial, du quartier dans lequel ils grandissent, de leurs amis, de leur crèche et de leur école. Des études montrent que les enfants issus de familles financièrement défavorisées sont plus susceptibles d’être en surpoids ou obèses que les enfants issus d’un milieu financièrement plus aisé. En ce qui concerne le sexe, on ne remarque guère de différence entre le nombre de garçons et de filles souffrant d’obésité.

L’obésité est-elle véritablement une maladie ou seulement un facteur de risque pour des maladies secondaires ? Il n’existe pas encore de consensus à ce sujet. Mais les scientifiques sont d’accord sur le fait que l’obésité représente un risque de développer des pathologies telles que : 

• une tension artérielle élevée (hypertension)
• le diabète de type II 
• la calcification des artères coronaires (maladie cardio-vasculaire)
• la stéatose hépatique  (accumulation de graisse dans le foie)
• les maux de dos
• l’usure de l’articulation de la hanche (arthrose de la hanche ou coxarthrose)
• les douleurs aux genoux

L’obésité peut également avoir de graves répercussions psychologiques. En effet, la baisse de l’estime de soi favorise le sentiment d’anxiété et mène aussi souvent à la dépression. Lorsque la personne concernée tente constamment de soulager son anxiété et sa détresse par des crises de boulimie, elle se retrouve coincée dans un cercle vicieux.

La transition du surpoids à l’obésité se fait progressivement. Beaucoup de personnes se sentent encore en forme et en bonne santé avec un IMC de 25 ou plus, que l’on considère comme une pré-obésité. Ce n’est que lorsque le surpoids rend les tâches quotidiennes difficiles que les symptômes se font sentir. Et certains d’entre eux, comme les douleurs aux genoux, favorisent l’aggravation de l’obésité. En effet, lorsque la marche, la course ou la montée des escaliers provoquent douleurs ou inconfort, les personnes souffrant d’obésité ont tendance à éviter ce genre d’exercice. 

Il existe d’autres symptômes caractéristiques comme :

• une transpiration abondante
• des brûlures d’estomac
• une mauvaise cicatrisation
• une usure des articulations
• des apnées du sommeil
• des varices
• des problèmes psychologiques
• une fatigue rapide après un effort physique
• une faible endurance 
• des douleurs au niveau du dos, des genoux ou des hanches
• des coliques biliaires dues à des calculs biliaires
• des crises de goutte dues à un taux élevé d’acide urique

Le surpoids ou l’obésité sont faciles à reconnaître sans devoir subir un examen physique. Toutefois, le médecin utilisera différentes méthodes pour déterminer votre niveau d’obésité. Il peut commencer par poser quelques questions : 

• Depuis combien de temps êtes-vous en surpoids ?
• Avez-vous déjà eu des problèmes de poids auparavant ?
• Continuez-vous à prendre du poids ?
• Souffrez-vous de symptômes physiques, comme des maux de dos ou un essoufflement ? 
• Quelles sont vos habitudes alimentaires quotidiennes ?
• Faites-vous de l’exercice tous les jours ?
• D’autres membres de votre famille souffrent-ils de problèmes similaires ?
• Prenez-vous des médicaments ? Si oui, lesquels ? 

Il calcule ensuite votre IMC. Si sa valeur est supérieure à 30, cela correspond à une obésité de classe I selon l’OMS. D’autres méthodes peuvent être utilisées pour établir un diagnostic ou pour déterminer le risque de maladies secondaires.

L’IMC est une valeur importante, mais elle ne donne aucune indication de la distribution de la masse graisseuse dans votre corps. Étant donné que la graisse s’accumule au fil des ans autour des organes internes et au niveau du ventre, des hanches, des fesses et des jambes, le rapport taille-hanches (RTH) est également mesuré. Pour obtenir le rapport taille-hanches, il faut diviser la valeur du tour de taille par la valeur du tour de hanches. Pour une répartition saine des graisses, le résultat doit être inférieur à 0,85 pour les femmes et inférieur à 1,0 pour les hommes.

La graisse corporelle peut s’accumuler de différentes manières dans le corps. Avec une silhouette en forme de pomme, la graisse s’accumule principalement au niveau du ventre. Cela augmente le risque de maladies cardio-vasculaires. Tandis qu’une silhouette en forme de poire se reconnaît au stockage de graisse au niveau des hanches, des cuisses et des fesses, ce qui n’implique pas de risque pour la santé. 

La relation entre la masse musculaire, la masse graisseuse et le volume hydrique de votre corps est également intéressante pour votre médecin. Pour obtenir ces données, il vous fera passer une analyse d’impédance bio-électrique (BIA). Le médecin relie vos jambes et vos bras à un appareil qui diffuse un faible courant électrique à travers votre corps. C’est ainsi qu’on peut mesurer la résistance de votre corps au courant. Puisque les différents tissus du corps conduisent le courant de façon différente, le pourcentage de graisse peut être calculé grâce au niveau de résistance observé. 

Des données supplémentaires peuvent être récoltées en effectuant une prise de sang qui fournira des informations sur le taux de cholestérol, la santé du foie et la fonction cardiaque. Cette dernière peut également être observée par le biais d’un électrocardiogramme (ECG) ou d’une échographie. L’ECG est surtout nécessaire pour les patients qui souffrent d’essoufflement ou de détresse respiratoire.

Le traitement de l’obésité se concentre principalement sur la perte de poids continue afin de prévenir des maladies secondaires et d’atténuer les symptômes déjà présents. Pour atteindre cet objectif, un changement dans votre mode de vie et dans votre alimentation est nécessaire. Vous pouvez commencer par prendre les escaliers lorsque vous devez monter d’un ou deux étages ou essayer de sortir du bus un arrêt avant le vôtre. Demander conseil à un(e) nutritionniste ou suivre un plan alimentaire établi par un médecin peut également vous offrir un bon soutien. 

Un suivi psychologique ou physiothérapeutique supplémentaire peut également aider à atteindre ce but et à conserver vos résultats. Il existe aussi des programmes spéciaux pour l’obésité qui offrent aussi le même type de soutien, car il est souvent difficile de se défaire d’habitudes ancrées depuis longtemps. 

Si vous n’obtenez pas de résultat après 6 mois ou si les conditions y sont favorables, une opération est également envisageable. L’opération consiste en une réduction de la taille de l’estomac ou dans la pose d’un court-circuit qui modifie le trajet alimentaire dans votre estomac (bypass). De cette façon, votre estomac absorbe moins de nourriture et vous vous sentez rassasié(e) plus rapidement. Un anneau gastrique peut également aider à arriver rapidement à satiété. C’est la seule opération chirurgicale réversible. Cependant, même si des résultats positifs apparaissent rapidement après une opération, ils ne peuvent être conservés que si la personne opérée continue de mener un style de vie approprié.

Si vous souffrez de surpoids, vous devez vous renseigner sur les régimes et les exercices physiques possibles. Tous les régimes et tous les types de sports ne sont pas forcément pertinents ou adaptés à la perte de poids, au maintien des résultats ou à votre condition si vous souffrez de douleurs aux genoux ou au dos. Ces activités sont idéales pour préserver vos articulations : le cyclisme, la marche nordique, la natation ou le yoga. Si vos genoux et votre dos vous le permettent, vous pouvez également augmenter la combustion de calories en allant courir. Mais peu importe le sport que vous choisissez, changer votre style de vie dans les gestes du quotidien vous aidera énormément : marcher plus vite, éviter de prendre l’ascenseur ou sortir un arrêt avant.

Plus souvent vous bougez, plus vite votre condition physique s’améliorera et plus vous brûlerez de calories. 

Les groupes d’entraide peuvent également être très motivants et vous apporter beaucoup de soutien. Échanger des recettes hypocaloriques et les cuisiner ensemble, faire du sport ensemble, ou parler ensemble peut être encourageant pour suivre votre régime. La thérapie comportementale peut vous aider à reconnaître les mauvais schémas de pensées, à vous valoriser et à conserver un état d’esprit positif face aux difficultés que vous pouvez rencontrer lors de votre perte de poids. Pour un résultat à long terme, il est plus important de perdre du poids lentement et avec une alimentation équilibrée de sorte à ce que votre perte soit permanente. En effet, si vous perdez du poids rapidement avec un régime draconien, vous risquez d’avoir un effet yo-yo. Un régime durable prend donc du temps. Une fois que vous avez atteint votre poids cible, il est important de ne pas retomber dans vos anciennes habitudes alimentaires. Ainsi, vous conserverez vos résultats !

Publié le : 02.07.2024

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